Trois questions à: Philippe de Fontaine Vive, Co-président de l’Office de Coopération Economique pour la Méditerranée et l’Orient (OCEMO)
Question 1 :
La Semaine économique de la Méditerranée fête cette année ses 10 ans, selon vous qu’apporte-t-elle au territoire local et méditerranéen et aux entreprises ?
La Semaine économique de la Méditerranée est un temps fort de communication positive pour Marseille, pour la Méditerranée et les entreprises qui y ont leur siège ou leur activité. Elle est bien-sûr une vitrine des atouts de Marseille et de la Méditerranée, mais aussi une occasion de rencontre entre des entrepreneurs, des investisseurs et des financiers. Seul le jeu collectif que représente un tel évènement permettra de transformer Marseille en hub méditerranéen et de percevoir la ville comme tel.
Question 2 :
Depuis 5 ans, l’OCEMO coordonne la Semaine économique de la Méditerranée, pouvez-vous nous dire pour quelles raisons ?
Avec Jean-Claude Gaudin nous avions conçu l’OCEMO comme une fédération des talents de la société civile économique ancrés à Marseille. Très logiquement ce rôle fédérateur a conduit la ville, la Région et la CCIMP à se tourner vers l’OCEMO pour lui dem ander de coordonner l’évènement qui a ainsi gr andi en professionnalisme et en notoriété.
Les réseaux d’OCEMO ont permis aussi d’accroitre la participation internationale à cet évènement local.
Question 3 :
Comment le numérique, l’innovation et les nouvelles technologies apportent-ils des solutions viables face aux enjeux économiques et sociaux que traverse la Méditerranée ?
Les enjeux économiques et sociaux en Méditerranée sont majeurs et ne peuvent se résumer à la question des réfugiés. Il est plus important que jamais que le niveau de vie et les opportunités d’emploi se développent dans chacun des pays riverains de la Méditerranée pour éviter que l’exil soit la première solution subie. Il faut au contraire valoriser les atouts de la Méditerranée dans la compétition mondiale. Justement le numérique, l’innovation et les nouvelles technologies sont un de ces atouts. Ce n’est pas un hasard si The Camp va naitre et se développer à Aix-en-Provence ou si des incubateurs de startups se développent en Tunisie, au Maroc ou même en Palestine, et pas seulement en Israël. C’est le génie commerçant et innovant des méditerranéens que libèrent les nouvelles technologies alors que le génie industriel avait plutôt favorisé d’autres régions du monde. C’est une chance pour Marseille Provence et la Méditerranée qu’il ne faut pas manquer…
Philippe de Fontaine Vive,
Co-président de l’OCEMO
(Office de Coopération Economique
pour la Méditerranée et l’Orient)