3 questions à Richard Curnier, directeur régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, Caisse des Dépôts
Pour travailler ensemble, collaborer et favoriser une meilleure connaissance de la Méditerranée et de ses acteurs, il est important de bien se connaître. L’OCEMO dresse ici le portrait d’un de ses partenaires. Richard Curnier, directeur régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, nous explique le rôle clef que joue cette institution en faveur de la coopération méditerranéenne.
Quel est le rôle de votre institution en Méditerranée ?
Notre groupe Caisse des Dépôts travaille beaucoup à l’international. 70% du chiffre d’affaires des filiales de la CDC se fait à l’international. De nombreuses filiales telles qu’Egis, la BPI ou encore la Compagnie des Alpes interviennent en Méditerranée en ingénierie, en financement ou en aménagement. En ce qui concerne l’établissement public nous n’intervenons pas directement en Méditerranée. Par contre, nous accompagnons les acteurs du développement de notre territoire dans leur stratégie d’internationalisation. Dans notre Région celles-ci sont souvent tournées vers l’autre rive de la Méditerranée ou plus largement vers l’Afrique. Accompagner les stratégies des acteurs, c’est porter du management de projet pour passer de l’idée au projet, c’est mettre en réseau les bons acteurs, construire avec eux les solutions financières. Notre filiale BPI intensifie par exemple son offre de financement à l’exportation internationale à destination des petites et moyennes entreprises. Le rapprochement que nous opérons en ce moment avec l’Agence Française de développement va aussi dans le sens de cette plus gr ande efficacité aux services des acteurs locaux de notre territoire.
Par ailleurs, dans cette Région, nous avons décidé d’aller un peu plus loin et d’expérimenter les mutualisation qui peuvent exister entre les différentes collectivités, acteurs universitaires, économiques pour créer les effets de levier nécessaire à une internationalisation efficiente pour le retour économique de notre région.
Quelles sont vos actions emblématiques ?
Si nous prenons notre filiale Egis par exemple, elle est un acteur reconnu dans cette région dans de nombreux domaines d’activités : la route, par exemple avec le projet emblématique de l’autoroute Est-Ouest ; le rail, avec notamment la LGV Kenitra-Tanger et les nombreuses lignes de tramway au Maroc ou en l’Algérie. Dans le domaine de l’aérien, Egis intervient par exemple dans la construction de plusieurs aérogares (Marrakech, Oran, etc.). Egis mène également de nombreux projets dans le domaine de l’eau, du bâtiment (théâtre de Casablanca, Hôpital de la Sûreté à Alger, etc.) ou encore du développement urbain, avec par exemple, le plan d’aménagement de la ville nouvelle d’El Ménéa dans le désert algérien. Egis accompagne également de gr ands comptes industriels, comme Renault à Tanger.
Nous avons également été partenaires de la Medcop 21 à la Villa Med et nous avons organisé un évènement partenarial sur les Smart City et la créativité territoriale à la Medcop 22 qui se tenait à Tanger en juillet dernier.
Quels sont vos projets à venir ?
Je reviens à l’établissement public, nous allons continuer à co-élaborer avec les différents acteurs institutionnels et privés une stratégie concertée en matière d’internationalisation de notre territoire. Notre souhait est de faire émerger des projets opérationnels et concrets des acteurs de notre territoire en Méditerranée.