Les déchets source de richesse


dechetL’IPEMED et l'AVITEM organisaient jeudi 5 novembre, une table ronde autour de la question de la valorisation des déchets en Méditerranée.

La collecte et la valorisation des déchets ménagers constituent un des enjeux principaux du développement durable. « Changer notre relation et considérer nos déchets comme une ressource de richesse devient une nécessité » explique Aymeric Bajot, chargé de mission Accès aux Services Essentiels au sein du groupe Suez. Le groupe Suez doit réhabiliter la décharge publique et construire un centre de tri pour le compte de la municipalité de Meknès (Maroc).
En dix ans, la production de déchets ménagers a augmenté de 15% au Maroc. Dans un pays où le secteur informel représente 40% de l’économie globale, Suez a participé à la création d’une coopérative. Le but est de fournir un cadre juridique aux chiffonniers qui récupèrent toutes sortes de matériaux dans les décharges pour les revendre.
Ce recyclage « sauvage » est particulièrement présent dans les pays du sud de la Méditerranée. L’encadrer constitue un défi pour les Etats.
Il s'agit de mettre en place un circuit fermé au cours duquel les déchets ménagers sont recyclés puis transformés en matières premières.
« En Tunisie, nous misons sur la production de compost. Car 60% de nos déchets sont issus de matière organique » ajoute Mounir Medhi, président de la Commission de la santé, la propreté et la protection de l’environnement de la ville de Sfax (Tunisie). Soutenu financièrement et techniquement par le programme Med3R de l’Union européenne, dans lequel est aussi impliquée la métropole Nice Côte d’Azur, la ville de Sfax a pu entamer un processus de valorisation du compost.

Jean-Louis Guigou, délégué général d’IPEMED a conclu cette table ronde en rappelant « La collaboration entre les pays du sud et ceux du nord est essentielle, à condition qu’elle soit égalitaire ».