Compte rendu du Café-Débat de la Méditerranée, « La Méditerranée, mer paradoxale »
Le premier « Café-débat de la Méditerranée » organisé par l’Office de Coopération Economique pour la Méditerranée et l’Orient (OCEMO) en collaboration avec le Consulat Général du Portugal à Marseille s’est tenu le lundi 17 novembre 2014 à la Villa Valmer, Marseille.
Premier café débat de la Méditerranée
Ce premier rendez-vous d’une série de rencontres mettant en valeur les pays représentés à Marseille a réuni quarante personnes autour du thème « La Méditerranée, mer paradoxale », en présence d’Adalberto Alves, poète, écrivain, historien, arabiste et avocat portugais, lauréat du Prix Sharjah pour la culture arabe de l’UNESCO en 2008.
Définir la culture méditerranéenne
Après un parcours à travers l’histoire de la Méditerranée de l’Antiquité à aujourd’hui, le débat avec les participants a fait émerger que la « culture méditerranéenne » est l’association de plusieurs cultures méditerranéennes et consiste en la conscience de partager un espace qui nous a donné toutes les richesses : matérielle comme civilisationnelle.
Influence de l’Islam sur le monde méditerranéen
En revenant sur l’histoire du monde musulman, l’Islam a été un véritable trait d’union entre les pays du pourtour méditerranéen. Si les traductions ont été le premier vecteur de diffusion de la connaissance, la civilisation arabe a ensuite couvert tous les domaines de compétences des différents peuples qui forment l’oumma, communauté non seulement religieuse mais aussi de savoirs. Elle est le fruit de l’histoire des religions , des méditations philosophiques comme des gr ands voyageurs et des gr ands conquérants qui ont permis de développer son espace spirituel, culturel et géographique.
L’héritage Arabe en Méditerranée
L’héritage arabe est une composante importante de la culture méditerranéenne. A titre d’exemple, la langue portugaise compte plus de dix-huit mille mots d’origine arabe. Cela permet aux peuples de retrouver leur histoire commune et favorise la compréhension mutuelle. Ainsi, la « méconnaissance », qui est synonyme de « préjugé », doit être contrastée à travers la diffusion de la connaissance qui, à partir de la culture, est un véritable facteur d’intégration méditerranéenne.
Enfin, la réflexion sur la conscience méditerranéenne est un processus en cours de construction qui ne pourra être viable qu’avec le retour de la culture partagée et de la volonté citoyenne.