Les Smart City promesses de bénéfices et d’attractivité territoriale


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L’essence du concept de Smart City ou ville intelligente, est l’utilisation du numérique pour améliorer la qualité des services publics, la participation des citoyens à la gestion de leur ville et globalement, l’efficacité de la ville avec à la clé, des gains de coûts pour la collectivité.

Lorsque Jean Christophe Tortora, Président du site internet économique La Tribune, ouvre la conférence Smart Cities organisée par la Ville de Marseille, en partenariat avec Anima Investment Network, dans le cadre de la Semaine Economique de la Méditerranée, il s’interroge sur « la longévité du phénomène des Smart Cities : « Aujourd’hui nous allons réfléchir pour voir si ce concept de ville intelligente répond à un phénomène de mode » ajoute-t-il.

Ségolène Estival présente sa start-up Smart Cyle comme « une plate-forme numérique de recyclage. Cette application gratuite permet de géolocaliser un déchet réutilisable. Il suffit de se munir de son iPhone, d'indiquer le type d’objet et son état. Nous le transmettons à d’autres utilisateurs, particuliers, associations ou artisans ou aux services publics pour prendre en charge l’objet ». Jonathan Charavel présente pour sa part, la solution Minute Pass qui permet aux citoyens d’utiliser leur smart phone pour ne plus attendre aux guichets administratifs. Son service est en cours de déploiement sur la Ville d’Aix en Provence. Quant à Philippe Menoud, représentant d’IEM SA, il complète le panel avec une solution de paiement sans contact pour parcmètres déployée sur la métropole marseillaise.

Un territoire attractif à exploiter
« Nous désirons montrer aux décideurs que tous les acteurs du développement sont présents dans notre région » explique Olivier Cazzulo, représentant de Medinsoft. Il est convaincu de la métamorphose d’Aix-Marseille en Smart City dans les prochaines années. Il développe pour cela le label French Tech, permettant ainsi une véritable reconnaissance des acteurs économiques de la métropole. « Nous sommes en retard sur le territoire, il faut donc foncer. Nous essayons de porter les start-up avec le label French Tech. Nous arrivons petit à petit à fédérer l’écosystème autour des start-up pour les développer ».

Il ajoute également : « Nous nous trouvons face à une génération d’élus qui ont du mal avec les start-up innovantes. Ils ne parviennent pas à se projeter dans le futur. Mais nous n’avons pas le choix, nous devons développer cette nouvelle forme d’économie. Nous sommes persuadés que notre territoire bénéficie des mêmes potentialités que la Silicon Valley californienne ».
Pour Jose Antonio Galache de l’Université de Cantabrie, qui a travaillé sur la smart city de Sant ander, la gouvernance, qui passe par le dialogue avec les citoyens et les acteurs du territoire, est un enjeu essentiel pour la réussite d’un processus de numérisation d’une ville.
Jean Christophe Lecosse du CNRFID, spécialiste des solutions sans contact, se positionne lui comme un facilitateur, à la fois garant de la sécurisation des applications et des données, un enjeu essentiel, mais aussi brique à disposition des entrepreneurs dans le développement de leurs produits.

Louis Aloccio, vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence, et Robert Assante, Adjoint au Maire de Marseille Délégué à l’Environnement, au Développement Durable, au Plan Climat, au Cadre de Vie et à la Qualité de la Ville, ont fait part de leur conviction quant aux potentialités offertes par le numérique en termes d’emploi et de création d’entreprises, ainsi que dans la proximité avec les citoyens et les nouveaux modes de gouvernance qu’il pouvait engendrer.

Comme le souligne Olivier Cazzulo, « tout est fait pour que nous devenions un haut lieu d’attractivité pour le monde et plus particulièrement pour le bassin méditerranéen ».

Rédaction : Pierrick Pascal
Relecture : Camille Rajon, Tatiana Bouzet
Directrice de publication : Elsa Larue de Tournemine
Crédit photo : Bernard Royo